Rabat, la médina
(en construction)
J'aime beaucoup la médina de Rabat. Elle n'a pas l'age vénérable de celle de Fés, elle est moins spectaculaire que Marrakech, moins précieuse que Chefchaouen, mais elle possède un attrait bien spécial car on y vit. La medina respire au quotidien, elle rit, elle pleure, elle s`engueule, elle joue au ballon.
La médina a une superficie d'environ 50 hectares, il est donc facile de s'y repérer et de s'y déplacer sans prendre le risque de s'égarer. Ici, point besoin de guide, et si on vous le propose, evitez de céder.
Trois rues principales la traversent : une rue parallèle au mur des Andalous, la rue Souika qui devient rue du Souk Sebbate, et à ses deux extrémités deux voies perpendiculaires, la rue Sidi Fatah vers le Boulevard El Alou, et la rue des Consuls qui vous emmènera à la casbah des Oudaya.
Sources:
On se promene sur Mohamed V,
dans la rue des consuls, puis on bifurque dans une ruelle qui nous menera toujours quelque part.
Dans la rue des consuls, ainsi nommée parce que les diplomates étangers étaient tenus d'y résider au XVIIème siècle, on trouve réunit à peu près tout l'artisanat du Maroc. Loin des hordes touristiques et s'adressant surtout à une clientèle d'expats ou de travailleurs de passage, on peut y négocier d'excellents prix pour de très belles pièces. En ce qui concerne les tapis, il y a une vente aux enchères tous les jeudis. Les femmes qui n'ont pas vendu leur production restent là pendant la pause du déjeuner et vendent à prix défiants toute concurrence.
Histoire de la rue des Consuls
Les diplomates étangers résidaient rue des consuls parce qu'à cette époque l'activité principale de Salé le Neuf (Rabat) était la piraterie et la prise d'esclaves. Ces derniers étaient vendus aux enchères sur la place du Souk El Ghezel (devant les Oudaya). Mais les captifs chrétiens ne devenaient pas (en principe) esclaves. Selon un traité signé avec le Sultan, ils devaient être rachetés par les diplomates de leur pays qui disposaient alors d'un budget pour ces rachats. Pour des raisons de commodité, ces diplomates se trouvaient donc à quelques dizaines de mètres du lieu de "négociation". Cette rue déjà très active était une des rares à être pavée.
Louis Chénier, le père du poète André Chénier y fût représentant du Roi de France de 1768 à 1781. La négociation des rachats de captifs était sa principale activité et il y excellait même tellement que le Sultan, excédé, le renvoya en France manu militari
Plus loin on croise de petits souks dans les rues parrallèles bien moins chers que le marché central. En attendant les clients et lorsque c'est la saison, les femmes écossent les petits pois ou les fèves. Les enfants jouent dans les ruelles.
La petite place devant une mosquee ou les femmes vendent leurs crepes, belghir, msemen,
Les boutiques de tissus et de confection de caftan ou de salons marocains sont légions. Le plus difficile c'est de choisir.
Dans la médina on trouve toutes sortes de marchandises, et comme partout les marchandises chinoises prennent le dessus sur les productions locales, que ce soient les babouches en plastique et les gandouras en nylon.