Que deviennent les coopératives ?
(article en construction)
Après 3 ans d'appui à différents niveaux auprès d'une dizaine de coopératives, on peut mesurer le petit bout de chemin parcouru.
Pas facile d'inculquer la bosse des affaires et des rudiments de gestion et marketing à des femmes analphabètes qui ne sont jamais sorties de leur douar (village). Encore moins facile quand c'est une étrangère qui doit prendre le temps de se familiariser avec leur mode de vie et leurs habitudes ancrés profondément.
Les deux coopératives appuyées dans la région de Tetouan Al Amana (tissage ) et Azhar (Plantes aromatiques et medicinales)) ont de la difficulté à se structurer.
Les tisseuses de Khémis Anjra préfèrent travailler chez elles. Souvent c'est le mari qui refuse que les femmes se rendent travailler au local. Malgré cela, certaines ont fait preuve de créativité. En plus des mendils traditionnels, elles se sont mises à fabriquer des poupées djeblia, des bougeoirs agrémentés de pompons et de pampilles et plein de petits objets décoratifs qui rencontrent un certain succès dans les foires
Après beaucoup de difficultés administratives de tous ordres, la coopérative Zohor a enfin réussi à se structurer mais ne dispose pas de local. La vingtaine de coopérantes ramassent les plantes chacune de leur coté selon des quotas pré-établis. Jusqu'à une dizaine de kilomètres autour de leur douar, elles trouvent du thym, de la menthe, marjolaine, camomille, lavandin, ....