Des caribous au pays du couscous

Fes la mystérieuse - Sefrou la discrète

Depuis que nous sommes arrivés au Maroc, nous n'avions encore pas eu l'ocasion d'aller à Fes. Pour moi, cela fait 30 ans que je ne suis pas revenue! Alors nous avons profité de ces quelques jours de vacances de fin d'année pour réparer cet oubli majeur.

 

                             

 

Nous avions tellement entendu de rumeurs sur Fes, sur la tentaculaire medina, sur l'agressivité des marchands, sur les guides vrais ou faux que nous ne savions pas trop à quoi nous attendre.

Et je ne me souvenais que d'un entrelac de ruelles, de minuscules échoppes, des dinandiers qui tapaient sur leurs chaudrons, des gamines de 5, 6 ans qui coupaient les fils des tapis tissés par leurs mères et de ces jeunes garcons qui transformaient une boite de conserve en théière.

Finalement nous avons bien choisi notre période. Beaucoup d'artisans et de bazaristes étant encore au bled pour le congé de l'Aid, nous avons donc pu en profiter pour découvrir la Médina sans trop nous faire achaler. En plus les groupes de touristes n'ont commencé à arriver que le vendredi, dernier jour de notre périple. Une chance, car le manque de respect de certaines personnes me choquent toujours, surtout ceux qui se font prendre en photos devant la porte de la mosquée au point d'empêcher les fidèles d'entrer.

On ne pourra m'empêcher de penser que les visites en hordes, quelles qu'elles soient sont une plaie pour le tourisme. En groupe les gens se sentent plus fort et souvent s'abetissent mutuellement. Et finalement dans ce cadre là l'argent ne reste pas ou si peu dans le pays, alors qu'un touriste indépendant dépense plus sur place pour se loger et se nourrir, sans compter les petits souvenirs et les activités. Ajoutez à cela que le tourisme individuel ou en amille est souvent plus ouvert et plus respectueux de l'autre.

                                              

 

La médina n'a pas beaucoup changé, sinon que les bazaristes ont emplacé les artisans, et que les murailles sont bien rénovées. Par contre, hors circuit touristique, beaucoup de maisons sont malheureusement en piteux état. Certaines ne tiennent debout que grâce à des poteaux de bois.

 

Astuce pour visiter la Medina sans se perdre et sans guide

Pour visiter la medina nous n'avons pas pris de guide grâce au système de signalisation mis en place dans le cadre du Projet de Réhabilitation de la Medina de Fes. Il existe six parcours thématiques caractérisés chacun par une couleur et un pictogramme différents. Les panneaux sont bien visibles et donnent le sens de la marche. Certains circuits secroisent et permettent de e repérer. Bien utiles aussi quand on finit par se perdre (ce qui fut notre cas). Par contre le guide imprimé (Fes, guide des circuits touristiques et thématiques) qui permet de suivre la visite et avoir quelques explications fut très difficile à trouver. Je l'ai acheté dans une station service en repartant!... Mais comme nous reviendrons, il resservira.

 

 

   

 

Troisième plus grande ville du Maroc, après Casablanca et Rabat Fès se divise en trois parties: Fès el-Jedid (la demi-vieille) et Fès el-Bali (la vieille) qui forment la médina, et Fès la jeune (ville nouvelle) construite par les français au temps du protectorat et où se trouve le quartier administratif.

Afin d'avoir une vision d'ensemble de la ville, le mieux est de se rendre sur les hauteurs dominant la cité en faisant le tour des remparts en voiture jusqu'à la colline d'El Kolla où se trouve la nécropole des Mérinides (XIVème). La vue est splendide et on saisit dans son ensemble la disposition de la ville.

 

  

 

Médina Fes El Bali :

C'est la plus vaste du Maroc et la plus passionnante. Elle fut classée patrimoine mondial par l'Unesco en 1976. Ses ruelles en labyrinthe mènent vers une multitude de merveilles historiques et de souks.
C'est le cœur historique de la ville, établi sur les pentes d'une cuvette traversée par l'oued Fès: c'est la médina, avec ses medersas Attarine (bâtie entre 1323 et 1325) et Bou Anania (construite entre 1350 et 1357 par le sultan Abou Inane), sa fontaine Nejjarine, son mausolée Moulay Idriss et sa fameuse mosquée Karaouine (entrée interdite aux non-musulmans).

Une première incursion peut se faire à partir de Bab (porte) Boujloud, qui ouvre sur les deux principales artères de la médina : Talâa Kbira (grande) et Talâa Sghira (petite). Elles sont bordées de commerces en tout genre.

 

    

 

       

Nous avons donc descendu Talâa Sghira (petite), avec ses bouchers, ses boutiques de vêtements et de foulards, ses bazars pour déboucher sur le souk aux bougies, kitch à souhait. Il y a aussi les marchands de nougat.

 


 



29/12/2007
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