Costumes traditionnels
Traditionnellement riche et varié – diversité des étoffes, des formes et des couleurs exprimant un certain art du drapé - le costume marocain pour homme ou pour femme se décline selon les cultures locales de chaque région, voire de chaque groupe social.
Deux
grandes tendances s'en dégagent, à
savoir, le costume citadin et le costume rural (ou
montagnard), avec dans les deux cas le recours
à différents artifices pour en
rehausser le port et détourner l'attention
des éventuelles faiblesses du corps.
La constante chez les hommes est le port de
la Djellaba qui est un vêtement ample. De
laine ou en étoffe légère,
elle est munie de manches longues et larges ainsi
qu'un capuchon.
De même, il y a le
Silham ou
Burnous, de couleur unie, noir ou
blanc, porté sur la
Djellaba, avec capuchon. Sous la
Djellaba il y a le Caftan
qui est une robe longue sans col,
à manches longues, fermée sur le
devant par de nombreux boutons brodés.
Tarbouch comme couvre chef pour les citadins, et
Razza pour le costume rural puis
Belgha (babouches) dans les deux
cas.
Pour les femmes, le port du
Haïk, sorte de cape ample de
tissu fin et de couleur blanche, est la
règle surtout en milieu rural,
spécialement dans certaines régions.
L’habit de sortie de la citadine, et de plus
en plus souvent de la femme rurale, est la version
féminine de la djellaba.
En dessous
est porté le Qmiss (longue
camisole) en tissu léger et couvrant le
Seroual qui est un pantalon
bouffant.
Le Caftan et la
Mansouria en tissu
généralement fin, sont deux robes
longues pour femmes. Le Caftan
est l’habit de fête. Et pour cause,
à travers lui, c’est toute la
féminité qui est mise en exergue,
avec en prime deux attributs qui lui sont propres
: le faste et l’élégance en
raison du travail méticuleux de fabrication
dont il fait l’objet. De fines
étoffes et soieries aux teintes chatoyantes
au départ, le couturier traditionnel y
mettra son savoir et son art pour créer
l’habit somptueux. Broderies dorées,
argentées, contours et
extrémités délicatement
décorés, le tout restituant des
sensations de richesse et de
féminité. Une ceinture brodée
de fil de soie, ou d'or (ou alors, chez les femmes
aisées, en argent ou en or massifs) serre
le Caftan à la taille.
La takchita est le mélange de deux pièces traditionnelles : caftans + le dessus qui s'appelle dfina. Cette tenue marocaine se présente sous des aspects variables selon les régions et malgré quelques points communs, le vêtement citadin diffère de celui des campagnes. Au cours des années passées, l'art ancien a subi une évolution frappante dans les villes. Moins varié que le costume des femmes rurales, le costume traditionnel des citadines se caractérise par la sobriété de l' habit d' extérieur (haik et djellaba) et par la grande richesse de l' habit d' intérieur (caftan , gandoura ou takchita)
A la différence de la femme rurale, surtout berbère du Haut et Moyen Atlas et de la femme Saharienne, qui ne se voile pas le visage, la femme marocaine dans la ville ne pouvait pas circuler dans les rues sans haïk (du moins pendant les années cinquante). Le haïk est un large tissu de coton ou de laine d'à peu prêt 5 M de longueur sur 1.60 M de largeur qui couvre le corps de la femme ainsi que son visage.
A l'indépendance du Maroc en 1956, les femmes marocaine sont devenues de plus en plus actives en dehors de leurs foyers, le haïk est remplacé alors par la Djellaba qui est en faite un habille pour les hommes. Elle a subi beaucoup de changement et une importante transformation surtout pendant les quatre dernières décennies. Elle a gardée la même structure mais a perdu sa coupe rigoureuse et ses couleurs sombres d'origine, excepté quand elle est destinée aux vielles femmes conservatrices.